i put a spell on you - [c] niels jordan ● rp réservé.

you know i can't stand it
you're runnin' around

Son portable ne cesse de sonner. Dans ses contacts, des noms qu'il ne connaît que trop bien. La Grande-Bretagne ne quitte pas l'Union européenne et c'est lui qui représente maintenant fièrement son pays. Premier ministre. Il se sent grand, dans son beau fauteuil en cuir. La porte de son bureau grince. Il fronce les sourcils, mécontent d'être dérangé. Mais, ses traits s'adoucissent aussitôt quand il découvre le visage qui vient l'importuner. Un sourire grivois, son cœur qui s'emballe. Il lui fait signe d'entrer et de fermer la porte derrière elle. Doucement, il recule son fauteuil de bureau, comme pour se détacher du travail qui l'attend. Elle se penche vers lui, sa main vient caresser son visage. Il frémit, il est tendu. Il ne faudrait pas qu'Aubrey le surprenne, là, avec sa secrétaire. "Fais pas trop de bruit, on risquerait de se faire prendre.", lui susurre Hestia à l'oreille.

you better stop the things you do, i ain't lyin'

Ses talons claquent doucement contre le sol, tout en mettant en valeur ses longues jambes, tout juste couvertes par une simple jupe. Un chemisier blanc, une paire de lunette et quelques dossiers colorés sous le bras. La voilà affublée du look le plus parfait de la secrétaire. Elle s'approche du bureau avec son sourire charmeur, pose ses papiers sur un coin du meuble avant de se pencher vers l'homme en costume, pour venir passer sa main sur sa joue. « Fais pas trop de bruit, on risquerait de se faire prendre. » lui susurre t-elle à l'oreille alors que sa main descend sur son torse pour aller triturer sa cravate. « Monsieur le premier ministre aurait-il un peu de temps à m'accorder ? » Sa main continue de triturer le bout de tissu et puis, sans même en demander la permission elle réduit la distance entre leurs deux corps, en venant s'installer sur les genoux du brun.

Il a chaud. Terriblement chaud. C'est à peine s'il arrive encore à respirer correctement. Parce qu'il a le ventre noué. Est-ce dû à l'excitation ? A la frustration ? Ou à la culpabilité ? Non, ce n'est pas ça. Il ne s'en veut pas de la désirer. Pas le moins du monde. Bien au contraire, il n'attend qu'une chose: qu'elle se déshabille devant lui. Il se mordille la lèvre inférieure alors que la jeune femme parcourt son torse de sa main. Niels se laisse faire, sans broncher. Un sourire s'étend sur son visage quand elle l'appelle par ce nom. Monsieur le premier ministre. "Oh que oui, il en a.", murmure-t-il, à son tour, se voulant un tantinet coquin. Hestia prend place sur ses genoux et, aussitôt, la main droite du nouveau représentant du pays se promène sur son corps. Il la tire doucement vers lui pour déposer un baiser à la fois tendre et sensuel dans le creux de son cou. Il ne s'est jamais senti aussi détendu.

Elle ne quitte plus ce sourire et cet air enjôleur, aguicheur. Maintenant installée sur les genoux du jeune homme, sa main continue de passer doucement sur son torse, contre le tissu de sa chemise alors qu'un soupir exagéré s'échappe de sa bouche lorsque les lèvres de Niels touche son cou. « Tu es sûr.. ? Je ne voudrais pas être la cause d'un quelconque problème diplomatique » La dernière syllabe s'accentue par un tirage franc, fait sur cette cravate qu'elle desserre après en avoir adroitement défait le noeud. Elle s'attaque ensuite aux quelques premiers boutons de sa chemise et laisse passer ses doigts sur sa peau nue. « Je t'ai manqué ? » demande la brune alors que cette fois-ci, c'est elle qui va caler son visage dans le cou de Niels pour y laisser trainer sa langue et y déposer quelques baisers.

Ses muscles se détendent. Il laisse la jeune femme le caresser du bout des doigts, sans broncher. Oubliée, Aubrey. Il ne sait même plus qui elle est. Il n'y plus que Hestia. Ses lèvres effleurent encore le cou de la jeune femme quand elle se met à soupirer de plaisir. Et, la remarque de la jeune femme a le don de le faire sourire. Un sourire qui disparait aussitôt quand elle tire sur sa cravate. Elle le prend au dépourvu, mais c'est un sentiment agréable. Il se laisse faire, curieux de connaître le sort qu'elle lui réserve. "Le monde saura se passer de moi pour quelques heures.", dit-il avec l'assurance d'être quelqu'un de réellement important. Sa main trouve refuge à l'intérieur de la cuisse de sa belle. Il frémit au contact de son doigt contre son torse. "Tu n'imagines même pas.", murmure-t-il entre deux souffles, s'enfonçant doucement dans son fauteuil.

Avec agilité et fermeté, ses doigts se baladent sur lui, sur les tissus qu'il porte et qu'elle défait petit à petit. « Quelques heures ?  » Elle l'observe avec un léger sourire. « Je ne sais pas si je mérite que Superman m'accorde autant de temps..  » Elle frémit en sentant les doigts contre sa cuisse et plonge son visage dans le creux du cou de Niels, redoublant le nombre de ses baisers suite à sa réponse. Elle défait un autre bouton, puis un deuxième, de quoi lui laisser tout le confort de passer la main sous la chemise du jeune homme pour aller cette fois-ci, le caresser au niveau des pectoraux. Elle vient lui mordiller doucement le lobe de l'oreille puis, d'un geste rapide, retire ses lunettes pour ensuite aller les déposer sur le bureau. En route, sa main percute une photo, un cadre. Cadre qui tombe à même le sol dans un petit bruit d'éclat. « Oups..  » se contente t-elle de dire en continuant de déposer ses lèvres das le cou puis sur la joue de Niels.

Il ne parvient plus à contrôler son corps. Il est chaud comme la braise, prêt à être dévoré par la bête. "Une éternité..." Il la regarde déboutonner sa chemise.  "Tu mérites encore plus que ça.", renchérit-il en prenant un air grave et relevant la tête vers elle. Sa main continue de monter sur sa cuisse et il frémit à chacun des baisers de sa douce. Ses paupières se closent instantanément, alors que la main de sa nouvelle secrétaire vient à la rencontre de son torse. Il savoure ce moment de plaisir intense. Le souffle de Hestia lui réchauffe le visage. Comment sait-elle qu'il aime qu'on lui mordille le lobe de l'oreille ? Peut-être est-ce Aubrey qui le lui a dit ? Aubrey.
Aubrey.
Aubrey.
Le cadre tombe. Le visage de sa fiancée avec. La panique le gagne. Elle se dessine devant lui. Tout à coup, elle apparaît sur tous les murs. Ses grands yeux bruns le fixent. Il ne parvient plus à respirer. Et, soudain, il se retrouve menotté à son fauteuil, impuissant. Hestia continue de le déshabiller pendant que le visage de sa fiancée ne cesse de se démultiplier. Suintant, il ne parvient même plus à parler. Il essaie pourtant. Il tente de l'arrêter, mais aucun son ne sort de sa bouche. Paradoxalement, il continue à prendre du plaisir.  

Le cadre est tombé mais Hestia n'a pas bougé. Toujours confortablement installée sur l'homme auquel elle a dorénavant totalement défait la chemise, elle se recule simplement pour s'attaquer à son propre haut qu'elle fait disparaître en quelques secondes. Ses deux mains viennent ensuite se plaquer sur le visage de Niels. Elle le regarde droit dans les yeux. Intensément. Dangereusement. L'une de ses mains attrape maintenant celle du brun pour le forcer à venir toucher son corps.. Et de l'autre, elle l'empêche toujours de tourner le visage, continuant de le dévorer du regard avec envie. «  Je suis juste là..  » souffle t-elle avant de se jeter sur sa bouche pour faire naitre un langoureux et passionné baiser.

Les gouttes de sueur continuent de couler sur son visage. Il est trempé. Il ne sait plus si c'est le plaisir qui lui fait ça ou si ce sont les portes de l'Enfer qui se rapprochent de lui. Sa chemise totalement déboutonnée, il regarde, impuissant, Hestia ôter son haut. Il aimerait fermer les yeux, mais il brûle de désir. Il essaie alors de tourner la tête, mais la jeune femme vient attraper son visage. Elle plonge son regard dans le sien, et le temps d'un instant, il oublie tout ce qu'il y a autour. Juste une poignée de secondes. Car, aussitôt, sa secrétaire prend sa main pour la forcer à toucher son corps. Il n'arrive pas à détourner son visage, bloqué entre les phalanges de la brune dévergondée. Et, alors qu'elle se jette littéralement sur sa bouche, il entend la voix de sa fiancée. Il reconnait sa douce mélodie. Pourtant, il ne parvient plus à arrêter ce baiser. Au contraire. Il espère même le voir durer une éternité. Il retrouve possession de son corps et, au lieu de mettre un terme à cette liaison dangereuse, il vient dégrafer le soutien-gorge de sa belle.

Elle brûle de désir et ne le cache pas. Chacun de ses soupirs de plaisir son exagéré. Ses mains se baladent sur le corps du brun, descendant de plus en plus dangereusement pour déjà jouer avec la ceinture de son pantalon. Lorsqu'enfin leurs bouches se retrouvent, elle l'embrasse avec une passion et une envie sans précédent, lui mordillant de temps en temps la lèvre avant de nouveau prendre possessions de sa bouche toute entière. Encore et toujours, elle le force à garder la tête tournée en sa direction et quand enfin leurs deux visages s'éloignent de quelques centimètres, c'est pour qu'Hestia lui adresse un immense sourire. Un sourire mêlant fierté et espièglerie.  «  Je savais que je pouvais te faire changer d'avis..  » Sur quoi ? Sur qui ? Hestia n'ajoute rien comme pour laisser un doute planer puis, elle commence à embrasser le cou de son homme avant de descendre dangereusement ses baisers sur son torse.

Il n'essaie plus de résister à la tentation. Le désir est maintenant bien installé. Il a envie d'elle, même en entendant la voix de sa fiancée en arrière-fond. Ses mains se baladent sur le corps de sa secrétaire et celle-ci se montre de plus en plus dangereuse. Ses baisers, ses caresses, ses regards se veulent toujours plus intenses. Finalement, elle se se détache de lui pour lui adresser un sourire espiègle. Elle savait qu'elle pouvait lui faire changer d'avis. La voix d'Aubrey retentit de plus en plus fort alors que la jeune femme devant lui recouvre son cou, puis son torse de baisers. Déboussolé, il lève les yeux au ciel et prie. Il prie pour que tout cesse. Il se surprend même à sangloter, déchiré entre le désir et la raison. Fixant toujours le plafond et sentant que la brunette descend toujours plus bas, il parvient enfin à hurler. Un hurlement de douleur. Vient enfin la délivrance. Le soulagement.
Il fait noir. Il suffoque. Il tourne la tête vers la gauche, dégoulinant de sueur et soupire. Sa main vient toucher le corps de sa fiancée pour s'assurer qu'il a quitté la fiction. C'est bien réel.
Le cauchemar est terminé.